Les journées "formalités". Première partie.

Publié le par Dany


Yo yo yo. Bon là on sort de deux jours de formalités intensives ! Donc entre l'achat de tampon ("enh mais c'était une fille Dany ???" Nan nan attendez, je m'en vais expliquer ce que c'est), la gaijin card, l'ouverture d'un compte à la banque et l'achat d'un téléphone, ces deux derniers jours ont été bien remplis !

Alors en fait au début on devait faire ce qu'on appelle un tampon, ou Anko en Japonais. C'est un petit cylindre en bois, en plastique ou en matière précieuse pour les riches, qui, en gros, remplace la signature. Parce qu'en fait les Japonais semblent avoir la flemme de signer à la main. En même temps fallait pas écrire avec des gribouillis, ca aurait été plus facile pour tout le monde.

Donc ce cylindre sert à appliquer vos initiales, votre nom en kanji (les fameux gribouillis) pour les Japonais, quelques lettres pour les étrangers. Enfin bref un truc qui servira à "signer". Ca marche comme en maternelle, vous le trempez dans l'encre, vous pressez sur le papier et voilà !

Bref, c'est un truc dont les gens ont besoin pour ouvrir un compte, acheter un téléphone, ou plus gros acheter un appart', une voiture et tout ca. Il nous le fallait absolument quoi. Pour le faire on nous a dit :

"Va au Tokyu hands"

Ok pas de soucis. Dommage que le centre commercial fasse 8 étages...

On a donc cherché l'atelier qui faisait les tampons pendant à peu près une heure pour enfin le trouver au 8eme étage (comme par hasard). Après c'est un truc qui prend 2 minutes, il demande quel tampon tu veux, ce que tu veux mettre dessus et t'as plus qu'à repasser une heure après.

Enfin on va faire un tour à Shinjuku en attendant, on revient et on récupère nos fameux tampons. Ca le fait d'avoir un petit truc comme ca à ton nom. Je suis rentré à la maison j'ai commencé à tamponner toutes les feuilles, mouchoirs, personnes qui me passaient sous la main pour en faire ma propriété.

Après ca, on pouvait enfin entamer les vraies démarches ! Pour la gaijin card, le compte et le téléphone.

Pour ca fallait aller à la mairire de Shibuya. Oui Shibuya a une mairie. En fait avant je pensais que Shibuya c'était que la tour 109 et les rues alentours, enfin un quartier comme Opéra à Paris. Mais en fait c'est comme un arrondissement. Et vu qu'on vit dans "l'arrondissement" de Shibuya, ben on devait aller à la mairie de Shibuya. Donc on décide de tester le bus qui apparement nous dépose juste devant.

On se pose à l'arrêt de bus :

"Cool il arrive dans 5 minutes ! On est pas en France au moins ici ils sont ponctuels !"

Ben nan. 5, 10 puis 15 minutes de retard. Là je me dis qu'on va aller à l'arrêt de bus juste avant à la grande gare d'à côté.

"Vas y moi je vais à Sendagaya"
"Mais nan vas y attends encore un peu !"
"Nan mais juste pour voir. C'est là que le bus il passe en sens inverse, la grosse carotte que je me prends."
"Moi je t'attends pas je monte dedans, t'auras pas de carte tu vas rien comprendre."
"Mais nan t'inquiètes ! Eh vas y si il passe je bois une canette de "Black" !"
"Ah ? Ok vas y vas y va voir si il arrive !"

Faut expliquer la fin quand même. En fait en passant devant des distributeurs, on regardait les canettes :

"Putain celui là il a l'air tellement horrible."
"Ah ouais clair."
"Eh vas y vient on fait des paris, genre celui qui perd boit une canette achetée par l'autre."
"Oh vas y ! Toi je sens tu vas gouter au Black !"
"Toi je sens que tu vas boire une bouteille de Pokari sweat."

Le black c'est une canette qui, d'après les dessins, devrait contenir une sorte de café noir. Le pokari sweat, c'est une boisson energetique qu'on pourrait assimiler à 500ml de doliprane ou d'efferalgan (au choix) en un tout petit peu plus sucré. Bref, deux trucs qui on l'air horribles.

Donc, pour la première fois, on avait mis un pari de canette en place !

Je risquais la canette de black, et lui, le pokari sweat.

On se tape dans la main, je commence à avancer, genre cinq pas, et là, le bus qui debarque au carrefour ! Encore un peu et j'ôtais 10 ans d'éspérance de vie à mon foie en buvant en une canette de black.

Enfin, on monte dans le bus. Je crois qu'au Japon le bus c'est pas fashion, parce qu'il y avait que des vieux. Puis les sièges ressemblent à des chaises de dinette mais bon... Faut pas faire 1m89 au Japon non plus.

On arrive donc à la mairie, au service "etrangers" on va dire.

Donc on se pose devant la dame qui parle quand même un peu anglais, ouf.

Bref après ca se limite à remplir des formulaires et blabla.

Par contre à la fin, elle doit nous donner des papiers qui certifie que t'as bien demandé ta gaijin card et que tu l'auras dans tant de temps. Histoire de pouvoir s'en servir pour trouver un travail, ouvrir un compte ou autre en attendant d'avoir la carte.

"Vous en voulez 1 ? 2 ?"
"Euuuh... Ben 2 on sait jamais si ils doivent les garder pour le phone et la banque."
"Ok pas de problème"
"Cool"
"C'est 600 yen au passage."
"Oh la bitch..."

L'arnaque du siècle. 600 Yen pour deux feuilles...

Ban au moins c'était pas des feuilles blanches, mais vertes ! Ca doit être coloré à l'emeraude ou quoi pour que ca coûte 600 yen.

On lui a quand même laché nos 600 yen chacun pour ensuite aller à la banque, toujours à Shibuya.

D'après la légende, les japonais travaillent tout le temps et tout... Rien du tout.

La banque fermait à 15 h ! 'Tain mais au Japon, on travaille au moins 17h par jour nan ?

Donc on se retrouve à Shibuya sans pouvoir ouvrir un compte, ni acheter de téléphone, alors qu'on voulait tout faire dans la même journée.

"On fait quoi ?"
"Ben je sais pas on traine."
"Mouais..."
"Vas y j'ai jamais vu le 109 Men on va voir vite fait ?"
"Ouais si tu veux."

Le 109, pour ceux qui le savent pas encore, c'est une grande tour résérvée au femme. Je sais pas combien d'étages elle fait ou quoi et je suis jamais rentré dedans, même si j'aimerais bien savoir à quoi ca ressemble, de peur de passer pour un gros pervers. En face de cette tour, il y a le 109-2 ou 109 Men, pour les mecs.

Franchement, c'est les galeries Lafayette niveau prix, mais en moche et qualité Fabio Lucci.

Bref on est monté pour redescendre.

Vu qu'il nous restait un peu de temps à tuer, on décide d'aller faire un tour dans un magasin qui s'appelle Food Show qui vend des produits Européens, Américains, bref pas Japonais.

Autant le dire, abandon du nutella direct. 500 et quelques (3,50 €) yen le petit pot, non merci.

Donc on se retrouve avec nos chocolat en poudre, Oreo et Milky way à l'ancienne (J'avais pris les mêmes l'année dernière, en précisant bien que "c'était qu'à moi et qu'il y avait même pas besoin d'essayer de m'en demander". On l'avait acheté à deux et on se sentait trop puissant avec notre paquet de milky way qu'à nous).

On se pose à la caisse, et là le truc improbable au Japon; on, et particulièrement moi, s'est fait racketté notre place à la caisse en Direct Live.

On arrive, on commence à faire la queue, mais vu qu'il y avait pas énormément de monde il devait y avoir une ou deux personnes devant. Et à coté des caisses, c'est comme à Carrefour en France, il y a une sorte de petit étalage avec des conneries qu'on prend au dernier moment genre Chewing-gum, bonbons pas bons (On est au Japon quand même) et tout ca.

Là, il y a une Japonaise qui se ramène genre je regarde les bonbons et tout. La quarantaine, l'air serieuse, honnête, normale quoi.

Il devait y avoir... 40 centimètres entre le meuble et moi. D'un coup je sens un coude qui se place entre le meuble et moi :

"Ban elle veut mieux voir les bonbons et tout..."

Ca pousse encore un peu :

"'Tain on dirait qu'elle veut me voler ma place la vieille là, mais qu'elle arrête ses conneries parce qu'un high kick dans la tempe ca part rapidement."

Bon là c'est évident qu'elle me racket ma place à bout portant, donc je le signale à mon pote.

"Tain elle est en train de me tuer au coude la vieille là !"
"Eeeeeenh putain on se fait racketé par une vieille c'est la honte !"
"Vas y moi je la laisse pas passer, je suis un ouf !"

Ben si.

Elle a réussi son oeuvre. Normal, comme ca, sans pression, elle s'est imposée, nous comme des victimes sous le choc, on a rien dit du tout.

Si j'avais su parler Japonais, je l'aurais recaler sec... peut être.

Enfin voilà c'était une journée bien fatiguante.

Mais le pire, c'est quand on est arrivé à la maison.

On allume le pc, on fait nos petits trucs puis on va faire des courses. Donc mon pote met le pc en veille, le truc que personne fait quoi.

On revient, on essaye de le rallumer, et rien, rien du tout !

Là c'était l'instant suicide de la journée. Franchement si on perd le pc, c'est la fin du monde. Plus de mails, plus d'msn, plus de blog (eeeeeenh vous avez la haine ?), bref c'est la merde totale. Puis on avait même pas de téléphone à ce moment là, on avait vraiment rien.

"Vas y laisse le un peu on reéssayera plus tard..."
"'Tain je vais le jeter contre le mur on va voir si il marche plus !"
"Ouais, ben ouais, en effet il fonctionnerait plus du tout là."

On attend un peu, on reéssaye, rien du tout.

Donc on se décide à tout débrancher pour voir, et là magie de l'informatique, ca marche !

Franchement on a goûté au pire instant de panique depuis le début du voyage.

Bref voilà c'était un résumé de notre première journée "formalités". Il y a la deuxième (Banque, téléphone) à raconter, mais là j'ai la flemme, ca ferait un article trop long et en plus j'ai envie de jouer à la DS. Donc je garde ca pour l'article suivant.

Allez à toute.



Dany.
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